Au fil des bornes
Les chiffres de la 51e édition
Après une édition anniversaire où la participation avait été importante compte tenu aussi que l’épreuve avait été annulée pendant deux ans à cause de la crise sanitaire, la 51e édition a connu une participation nettement moins importante même si Millau reste en tête des épreuves de 100 km au niveau européen.
En effet, ils ont été 1092 partants pour cette 51e édition. Une participation qui est aussi le reflet d’une situation économique globale. En effet si le droit d’inscription pour les 100 km de Millau reste raisonnable comparé à d’autres épreuves notamment de trail, il ne faut pas oublier que vient s’ajouter à cette dépense, celles de la route pour venir à Millau et de l’hébergement pour ne citer que ces deux postes importants. On comprend dès lors que certains réfléchissent à deux fois avant de s’engager. Quant au nombre d’arrivants, il fut lui aussi moins important que les années passées en pourcentage puisque 767 concurrents ont franchit la ligne d’arrivée soit 70% des partants alors qu’il était généralement de 80%, la chaleur inhabituelle pour un mois de septembre explique en grande partie cela.
Idem pour le marathon qui enregistrait habituellement pratiquement le même nombre de partants que d’arrivants, ils ont été 296 au départ mais seulement 259 sont arrivés au bout. Quant au chiffre global de partants pour cette 51e édition, il a été de 1388 coureurs à s’élancer au son de la batucada, Samba mio vers Aguessac
Dans le top 5 des meilleures performances
Gabriel Noutary avait grâce à sa victoire de l’année dernière fait un bon dans les 100 meilleures performances en passant de la 100e place à la 8e . Son magnifique chrono cette année encore le fait rentrer dans le cercle très fermé des concurrents qui ont réalisé moins de sept heures où il occupe désormais la 5e place ex aequo avec Bruno Laroche. Le coureur de Carcassonne avait gagné en 1993 en 6h58. Les quatre premières places sont occupées par Jean Marc Bellocq (6h28’), le coureur italien Gennari (6h50’), Lennartz (Allemagne) en 6h 57 ‘. Un chrono réalisé également par Bernard Rossetti en 1986.
« Une course ça se respecte »
Habitué du podium et notamment de la première place, Hervé Seitz termine cette année à la 10e place. Un classement inhabituel pour le coureur montpelliérain du à une préparation tronquée et à une blessure. Pour autant, il convient de tirer un grand coup de chapeau à ce familier de l’épreuve millavoise qui malgré la douleur, a tenu à aller jusqu’au bout par respect aux organisateurs. « Une course ça se respecte » a-t-il déclaré sur le podium d’arrivée. Chapeau à lui car d’autres coureurs de son niveau auraient sans doute abandonné voyant la victoire leur échapper. Un grand respect pour lui aussi, il le mérite.
La très belle performance de Stéphanie Gicquel
Elle était présentée comme la favorite de la course féminine et elle a tenu son rang en terminant à la 6e place avec un chrono de 8h21’34. Un temps qui lui permet de devenir la nouvelle recordwoman de l’épreuve en battant celui de Brigitte Bec, 8h24’56’’ établi en 2009. Laurence Klein reste sur le podium à la 3e place avec son chrono de 8h36’ (2019). Un record que Stéphanie Gicquel devrait améliorer lors de sa prochaine participation à Millau comme elle l’a promis aux organisateurs.