Oui, vous avez bien lu, 100km soit plus de deux fois un marathon. Alors pourquoi, cette longévité dans le temps à l’image de celle que le concurrent va passer sur la route. Elle résulte de la magie d’une alchimie qui a pris naissance, un jour de septembre 1972 dans la cité millavoise, plus connue à cette époque-là pour ses gants que pour son viaduc. Courir 100 km, une distance qui paraissait alors infranchissable. Et pourtant à l’aube de cette journée, ils étaient 68 concurrents à relever le défi dans la cité du gant encore endormie.
Ils ne seront que 38 à franchir la ligne d’arrivée devant une poignée de spectateurs sans voix mais applaudissant à l’exploit que ces derniers venaient de réaliser, à commencer par le premier d’entre eux, Serge Cottereau qui venait de boucler la distance en 7h50.
50 ans plus tard, certains de ces spectateurs, les plus jeunes de l’époque, seront sans doute là pour venir applaudir comme ils le font chaque année, ces concurrents qui passeront la ligne d’arrivée et qui pourront se qualifier de Cent Bornard. Un titre qu’ils ne devront qu’à eux même mais qu’ils ne seront pas prêt d’oublier en pouvant dire « je l’ai fait ». Une joie qui parfois se traduit par des larmes, illustration d’un challenge qui n’est pas toujours facile à réaliser car il demande beaucoup de préparation mais qui au final offre beaucoup de satisfaction à son auteur.
50 ans après les « premiers forçats de la route » comme certains les ont qualifiés, ils ont été des milliers à venir s’essayer chaque année, le dernier samedi de septembre sur ce parcours devenu mythique.
Alors pourquoi votre nom ne figurerait pas sur la très longue liste de ces cent bornards qui ont depuis 1972 tenté et réussi le défi de faire les 100 km de Millau.