L’année du changement
En modifiant l’heure du départ, en réduisant l’amplitude horaire et en inscrivant une nouvelle course au programme, les organisateurs partaient un peu dans l’inconnu avant le départ de cette 53e édition des 100 km de Millau.
A l’issue de cette dernière, on peut dire que le pari a été gagnant à tous les niveaux. Au niveau de la course reine, les 100 km de Millau, malgré la réduction de l’amplitude horaire pour parcourir cette distance mythique, les participants ont été aussi nombreux et même plus à s’inscrire puisque par rapport à l’édition précédente ils ont été un peu plus nombreux à s’inscrire, plus de 1200 et pratiquement le même nombre à prendre le départ 1076. L’avancement de l’heure de départ a permis sans doute de meilleures conditions de course notamment pour les premiers qui n’ont pas eu à souffrir de la chaleur présente samedi sur le parcours, même si elle n’a pas été aussi forte que certaines années. Cette température favorable à la course à pied a sans doute favorisé l’établissement du nouveau record de l’épreuve par Benjamin Polin même si ce n’est pas le seul élément de cet époustouflant chrono de l’athlète vosgien, 6h19’16’’ qui vient effacer des tablettes, le mythique record de Jean-Marc Bellocq qui datait depuis 1990. Les 6h28’ établies par celui qui a gagné à 5 reprises l’épreuve millavoise passent désormais en deuxième position. La place de leader est maintenant occupée par Benjamin Polin qui s’est longuement préparé en amont pour le détrôner. Cet exploit est aussi à mettre en parallèle avec l’amélioration des chaussures qui depuis 35 ans n’ont cessé d’évoluer. Cela étant cette évolution du matériel n’est pas la seule raison de cette performance qu’il faut rapprocher de la préparation suivie par Benjamin Polin pour atteindre son objectif. Ce sont aussi les mêmes raisons qui ont permis à Stéphanie Gicquel de battre elle aussi le record féminin de l’épreuve qu’elle détenait depuis 2023 mais qu’elle améliore de pratiquement 20’ en réalisant 8h02’33’’ une sacrée performance qu’il convient de saluer autant que celle de Benjamin Polin. Une édition 2025 où la performance a été au rendez vous puisque pour la première fois, 11 coureurs terminent en moins de 8h dont deux en moins de 7h.
Si les deux records ont été battus sur les 100 km, il en est de même sur le marathon avec Simon Dubocage qui a réalisé un chrono de 2h34’39’’ pour sa « dernière course » en hommage à son copain Loïc Ayral. Là aussi c’est un double record qui a été établi puisque chez les féminines, l’alésienne Coralie Blanchard passe sous la barre des 3h en 2h58’40’’ et en se classant dans le Top 10 en finissant à la 9e place. L’avancement de l’heure du départ a là aussi pas mal joué sur l’amélioration des performances puisque 10 concurrents finissent en moins de 3h alors qu’ils étaient quatre seulement lors de la précédente édition qui avaient pourtant de bonnes conditions météo.
Un plus pour l’animation du Parc de la Victoire
Enfin la dernière course au programme de ce samedi, constituait pour les organisateurs une première. Une première réussie puisque les 500 dossards prévus ont trouvé preneur bien avant la limite des inscriptions. Une épreuve qui a fait le plein auprès des coureurs locaux mais surtout les athlètes féminines puisqu’elles constituaient 51% de cette course remportée par Goulwen Kerneguez en 1h16’42’’ devant le millavois Guillaume Rafinesque . Chez les féminines, Sophie Goriaux sera la première à inscrire son nom au palmarès avec un chrono de 1h41’59’’devant Lola Cros-Valette et Marie Delon. Cette nouvelle épreuve qui a de suite trouvé son public est aussi une bonne chose pour l’animation de la manifestation puisque dès 9h1/4 la salle des fêtes et le Parc de la Victoire ont connu une animation qui faisait défaut les autres années dans la matinée. Les arrivées se sont succédées de 9h1/4 à 2h du matin sans discontinuer d’autant que le soleil de l’après-midi a favorisé la présence du public. Une année du changement que les organisateurs ont su passé avec succès.
